L’Estaque-Gare est mitoyen de
Saint-Henri, les deux quartiers sont liés par l’
argile et les
tuileries.
Ils s’étendent du bord de mer, de
Saumaty où était érigée la
Tour Saumaty, et
La Fontaine des tuiles vers le
Chemin de la Nerthe. Au-delà de la voie P.L.M et de la
Gare de l’Estaque surplombent les collines de
Château Bovis, belvédère d’où
Cezanne peindra à plusieurs reprises le
Golfe de Marseille vu de l’Estaque, tableaux conservés au MET à New-York, à Chicago, Rotterdam, Cambridge ou Karlsruhe.
De nombreuses familles de
tuiliers, les
Sacoman, Guichard, Roux, Arnaud, Fenouil, Carvin possédaient des tuileries comme
La Plata, La Sacomane, Le Régali, Fenouil-la-mer, Mouraille, Amédée Pierre, produisant tuiles et carreaux, activités développées grâce au
Four Hoffmann.
Au milieu du XXème siècle, cette activité a retenu l’attention de peintres engagés comme les
peintres prolétariens que sont
Serra, Toncini, Tognetti, mais aussi
Astruc, Rosso, Dufy intéressés par ce monde ouvrier, et des peintres étrangers comme
Revold ou
Oskar Moll.
Leurs tableaux sont abondamment illustrés dans le livre.
Vue sa position, l’Estaque jouera un rôle stratégique pendant la guerre ; on y retrouve encore les
blockhaus du Boulevard Fenouil.
De nos jours toute activité liée à l’argile a disparu, laissant place à une zone d'activité tertiaire.